Si on ne devait retenir qu’un seul instrument comme symbole de la musique classique, ce serait incontestablement le piano. Quelle magie que celle des doigts du virtuose qui parcoure sans relâche l’immense clavier du piano pour enchainer les accords et apprivoiser les plus belles symphonies.
Les festivals de Beauvais célèbrent largement la musique et Pianoscope est le dernier-né. Il se déroule chaque année en octobre et donne à chaque nouvelle édition carte blanche à un géant du piano qui choisira des invités talentueux pour l’accompagner dans une programmation audacieuse et toujours innovante. Les instruments se rencontrent et se complètent et donne lieu à des improvisations étonnantes et à de savants mélanges de styles : le classique rencontre le jazz. On assiste à des cinés concerts, on profite d’ateliers rencontres…
La 18ᵉ édition de Pianoscope, du 11 au 13 octobre 2024, donne Carte blanche à Anne Queffélec, figure majeure du piano français.
Pour cette grande dame élevée au front des embruns brestois dans une famille baignée de mots (son père Henri et son frère Yann sont des écrivains fameux), la transmission n’est pas un vain mot. C’est ainsi qu’elle fait une large place aux jeunes artistes : Aude-Liesse Michel au pianoforte, instrument nouveau venu à Pianoscope, Julien Beautemps à l’accordéon, ce « piano à bretelles » qui autorise toutes les audaces, Gabriel Durliat, brillant musicien bardé de prix, Charles Heisser, navigateur entre deux eaux, le jazz et le classique.
Les fils de l’amitié et de la filiation tissent également l’ensemble des concerts, avec Marie-Josèphe Jude, par ailleurs mère de Charles Heisser, pour un récital sous le signe de la passion, et Gaspard Dehaene, le fils d’Anne Queffelec, qui interviendra avec le Quatuor Voce et lors des concerts scolaires.
